Pour ma part je ne risque pas de crier devant une télé, le foot n'a jamais été mon truc, mondial ou pas, et pour ne rien arranger je viens de me faire enlever une dent de sagesse, ce qui enlève pas mal l'envie de crier quand même (à part quand le dentiste arrive avec la roulette).
Donc au lieu de crier dans la rue ou devant la télé, je vais agiter des banderoles et distribuer des volants avec mes amis du groupe de jeunes de la CHA pour la journée internationale de la fierté gay, le 28 juin (en commémoration des émeutes de Stonewall à New York, le même jour de 1969). Apparemment les Argentins devaient trop être occupés à crier devant leur télé ce jour là parce que contrairement à l'habitude - des militants de la CHA avaient reçu un pot de mayonnaise entre autres objets lors d'une manif à Buenos Aires il y a 5 ans - l'accueil a été plutôt chaleureux. Peut-être que les gens finissent par s'habituer à force de nous voir. En tout cas la mini-manifestation (une vingtaine de personne tout au plus) a au moins eu le mérite d'être très libératrice pour les jeunes gays, lesbiennes et travestis du groupe, pas très assumés et souvent dans le placard à la maison. Enfin un bon morceau d'"action affirmative" comme on dit ici.
À côté de tout ça j'essaie tant bien que mal de boucler mon semestre à la fac : les profs sont globalement très contents de mon travail, mais ça n'est pas le cas de l'administration qui est tombée sur mes histoires de visa et semble avoir décidé de me donner l'envie de partir le plus vite possible. L'UNLP a manifestement découvert les vertus de la rigueur administrative. Autant dire que je vais encore en baver pas mal ce mois ci. Sans parler de la deuxième dent de sagesse.
Pour me remonter le moral j'ai quand même constaté que mon site sort premier dans Google avec les mots-clé "Stéphane" et "Tréboux", devant mon homonyme co-gérant des cuisines Morel. Désolé cousin.