La CSD porte comme en France un message politique, d'où la présence des groupes LGBT de différents partis. Bündnis 90/Die Grünen, le parti écolo allemand, est comme d'habitude le plus au fait des demandes des LGBT. Le SPD, le parti socialiste allemand, a des positions proches de celle des verts. Le FDP est un parti libéral situé au centre, qui a la réputation de se rallier à la gauche ou à la droite selon les résultats des élections. L'union, c'est à dire le CDU/CSU, est la droite allemande, dont fait partie Angela Merkel. Le CSU bavarois est la branche la plus conservatrice. La Bavière a d'ailleurs la réputation d'être le Land le plus hostile aux LGBT, bien que Munich soit une ville plutôt ouverte.
Derrière le slogan de cette année, "Teil des Ganzen" ("Faire partie de l'ensemble", en gros) fait allusion à l'alignement du partenariat (réservé aux couples gays et lesbiens) sur le mariage (réservé aux couples hétérosexuels). Dans l'état actuel de la loi, les couples sous partenariat n'ont aucun avantage fiscal concernant l'impôt sur le revenu et l'héritage par rapport aux célibataires. Pourtant, quand un partenaire doit toucher des aides de l'état, les revenus du deuxième partenaire sont pris en compte ; ce dernier doit subvenir aux besoins de son compagnon ou de sa compagne avant l'état. Finalement, le droit à l'adoption est toujours très réduit. Mais comme en France, l'espoir d'obtenir des avancées significatives est réduit puisque la coalition au pouvoir inclut le CDU/CSU, réticent à ce genre de réformes.
En plus du côté politique, la CSD reste aussi une grande fête, comme les allemands en ont l'habitude. Les stands de snacks et de bière ainsi que les bancs et les tables en bois étaient de rigueur. Ce qui par contre n'était pas prévu, c'était la pluie qui est tombée à partir de la tombée de la nuit. Comme j'ai donné un coup de main au stand de bière du Weissenburg, j'ai pu échapper à la pluie, mais pas à l'odeur de bière. On ne pas tout avoir...