Ōsaka (大阪) et Kyōto (京都)

Billet du 08/12/2015

Lors de mon premier voyage au Japon en 2012 j'étais arrivé par Ōsaka sans m'y arrêter. Cette année je m'y suis arrêté quelques jours avant de continuer vers le sud du Japon. Ōsaka compte un peu plus de 2 millions et demi habitants intra-muros et 19 millions dans son agglomération ; c'est la plus grande agglomération du Japon après Tōkyō (qui compte environ le double d'habitants).

Ōsaka se situe au centre de la région du Kansai (関西) qui se trouve à l'ouest de Honshū (本州), la plus grande île du Japon ; par opposition Tōkyō se situe au centre de la région du Kantō (関東), à l'ouest de Honshū. Les deux villes sont deux centres économiques majeurs au Japon et dans le monde et sont souvent comparées ; les habitants de Tōkyō ont la réputation de se soucier beaucoup pour leur apparence alors que les habitants d'Ōsaka "mangent jusqu'à s'écrouler", "kuiadore" en japonais (京の着倒れ、大阪の食い倒れ).

Et effectivement on trouve énormément de restaurants à Ōsaka, le quartier le plus connu étant le Dōtonbori (道頓堀) dans le sud de la ville. Chaque restaurant, parfois même une rue entière est spécialisé dans un plat spécifique ; les enseignes à l'extérieur permettent de reconnaître facilement quel genre de plats sont servis.

Ōsaka se situe dans le berceau historique du Japon. Les anciennes capitales Nara et Kyōto sont proches et comptent de nombreux temples bouddhistes et sanctuaires shinto. Autour du 15 novembre les familles accompagnent leurs jeunes enfants dans un sanctuaire shinto ou dans un temple bouddhiste pour leur attirer la protection des dieux.

Autre attraction touristique à Ōsaka, le château d'Ōsaka est un ensemble de fortifications et de douves situé sur une légère élévation au centre d'Ōsaka. Le château a été utilisé par l'armée japonaise durant la Seconde Guerre Mondiale et le donjon bombardé ; le donjon actuel est une construction récente en béton qui inclut un musée sur l'histoire du château et offre une belle vue sur la ville.

Profitant du décalage horaire qui m'a privé de sommeil pendant quelques nuits, j'ai eu l'occasion d'explorer le milieu gay d'Ōsaka. L'homosexualité en soi n'est pas vu comme un problème au Japon ; par contre il existe une forte pression de la famille, des amis et des collègues de travail à se marier et à avoir des enfants. De plus la société japonaise encourage le consensus dans le groupe au détriment de l'expression des désirs individuels. Du coup beaucoup de gays japonais vivent plutôt cachés, voire mènent une double vie.

Le quartier gay d'Ōsaka se trouve au sein d'un quartier plus grand très animé la nuit avec de nombreux restaurants, bars et karaokés à l'est de la gare d'Umeda, entre la gare et le parc Ogimachi. Leurs clients préférant la discrétion, les bars ne font peu ou pas de publicité sur Internet et il n'est pas évident les trouver sur place. J'ai découvert que les expatriés et les touristes de passage forment la majorité du public ; il est un peu décevant de faire 12 heures d'avion pour discuter avec des Allemands, même très sympas. J'ai eu plus de chance à Ishigaki, destination moins connue des étrangers.

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