Arrivé à Beijing le temps est étonnement clair, apparemment les efforts des autorités chinoises pour améliorer la qualité de l'air commencent à payer. Ma première journée sera consacrée à visiter les alentours de la porte de la paix céleste (Tiananmen), la plupart des attractions et en particulier la cité interdite étant fermées le lundi (mais j'ai ai eu l'occasion d'y entrer en 2012). La sécurité a bien changé en particulier à cause de l'attaque à la voiture bélier en 2013 sur la place de Tiananmen, maintenant toute la place est entourée de barrières et un contrôle de sécurité est nécessaire pour entrer. Les parcs autour de de la cité interdite cachent des choses plutôt intéressantes comme un musée d'art moderne installé dans les murs d'un temple anciennement dédié à la famille impériale, des élevages de carpes avec des formes de tête et de queue particulières et des fleurs sous serre.
Autre chose qui a changé depuis 2012, maintenant la majorité de l'Internet occidental est inaccessible en Chine. Pratiquement aucun réseau social en dehors de WeChat (chinois) et Skype n'est accessible ; WhatsApp, Facebook, Twitter, Instagram sont bloqués. Radio France et TV5 sont accessibles mais pas Le Monde ou le New York Times. Google est complètement absent en Chine, en particulier Google Maps n'est pas disponible et il n'y pas vraiment d'alternative pour s'orienter en Chine pour les gens qui ne lisent pas le chinois... donc ressortez vos cartes en papier. Autre histoire amusante, certaines recherches sur des photos de Winnie l'ourson sont bloquées à cause d'une image comparant Xi Jinping et Barack Obama respectivement à Winnie l'ourson et Tigrou (les personnages de Disney). Xi Jinping a manifestement un caractère plus susceptible que Winnie l'ourson...
Le soir du 15 février le moment attendu du réveillon du nouvel an arrive. Toute la famille est réunie à Tianjin, à environ deux heures de Beijing. Au menu : fondue chinoise. Je revois beaucoup de visages que j'ai connus en 2012, la communication reste limitée : seuls quelques uns des plus jeunes parlent un peu anglais. Mes progrès en japonais me permettent de lire un peu plus de chinois qu'en 2012 mais pas de le parler. Malgré tout j'ai été content de pouvoir partager ce moment. Bonne année du chien à tous !